Un peu plus, et on faisait valser toute bienséance en piquant les ravioles de jaune d’œuf dans l’assiette du voisin, fût-il présentateur de JT… Quelle adresse tentatrice que ce 52 Rue du Faubourg ! Une ancienne boucherie (Au Bon Porc) savamment déshabillée/rhabillée par Charles Compagnon, devenu expert en néorades chics

L’Office et le Richer, c’est encore lui. Mais cette fois, exit les carrelages ! Place au béton tout nu et à des tables en bois, où attaquer, sous de gros conduits d’aération, un délice de maki croustimoelleux avec julienne de concombre, tranches de radis rose et crème au raifort, sublimé par une mayo noire aux algues dont on lécha chaque goutte avec avidité. Puis une obscène tranche de poitrine de porc recouverte de petits dés de chorizo et tomate, avec pommes de terre pressées, autant de dips à tremper dans une sauce au boudin, façon Nutella tripier… Et, enfin, un « Bostock », sorte de financier mastoc, avec glace à la cardamome, pêches et figues, parfait avec le café maison, un Burundi premium, sans sucre pour en préserver l’acidité. Et puisqu’on en est aux accords liquides, notez bien la sélection de bouteilles bonnes à marier à la cuisine d’Adrien Bouchaud et Romain Lamon (qui se partagent entre le Richer et le 52) : crozes-hermitage de Combier (34 € la bouteille), barbera-d’alba Molino (28 €), bière artisanale La Marise, créée avec la brasserie De Proef, et les eaux de vie cinglées Stählemühle de Christoph Keller (12-17 €). Carte 31-37 €.